Denis Bonzy

Avant de décider en 2001 de mettre un terme à mes mandats publics en ne me présentant alors à aucun scrutin pour des raisons professionnelles et personnelles (état de santé de ma mère à cette époque), j'ai connu de nombreuses campagnes électorales. D'ordinaire, les citoyens sanctionnaient sévèrement des pratiques qu'ils jugeaient indignes de personnes désireuses de les représenter. 

Là en mars 2020, tout a changé. La liste Richard a sacralisé l'anonymat en diffusant des articles anonymes. Bien davantage, elle a cautionné l'anonymat portant des insultes contre autrui. Elle s'est appropriée des bâtiments publics financés par tous les citoyens en posant méthodiquement devant chaque bâtiment public pour présenter les candidats. Mieux encore, dans la dernière ligne droite, elle a utilisé la photo officielle de la page Facebook de la mairie comme photo officielle de la page Facebook de la liste Richard. Et la liste des "anomalies" pourrait encore durer longtemps. A la différence de comportements civiques passés, une majorité relative a accepté de cautionner de telles pratiques. Ce fut LA véritable surprise pour ma part que de constater qu'il était possible de se comporter ainsi et que des citoyens banalisent de tels comportements. Parce que chacun pouvait se comporter aussi ainsi. Les messages anonymes sur tel ou tel, nous en avons reçu un nombre considérable. Et nous avons systématiquement refusé de les publier comme de laisser en ligner tout commentaire anonyme. Bref, une campagne totalement atypique.