Denis Bonzy

Lavanchon : l'actuelle municipalité et la Métropole ont-elles raison de fixer comme priorité la transformation en piste cyclable de la voie latérale droite du Lavanchon du Nivolon à Collaboeuf ? C'est un sujet difficile. Pour une raison simple : par amnésie ou par volonté d'ignorer les travaux du passé, des interprétations neuves se font jour.

Hier, les techniciens défendaient la présence d'arbres sur les berges car ils étaient supposés consolider les berges par leurs racines profondes. L'enjeu était alors de débroussailler et d'enlever les arbres morts (voir la note du RTM de décembre 1988). Aujourd'hui, il faut couper les arbres et enrocher. C'est comme le non entretien des barrages de retenues. Ils sont maintenant baptisés "effets de seuils" et non plus "barrages de retenues" ce qui légitimise leur non curage. C'est une logique urbaine des berges de cours d'eau qui s'installe. A Grenoble, le long de l'Isère, sur les quais, les écolos ont même installé sur la piste cyclable des ralentisseurs pour vélos car la cohabitation avec les piétons devenait délicate. Faut-il transposer tous les aménagements urbains à la "campagne", c'est un vrai sujet de fond !