La crise des IEP est aujourd'hui manifeste. Parce qu'une radicalité partagée crée des blocs irréconciliables. La politique dans les IEP, c'est une évidence ancienne. J'ai donné des cours à l'IEP de Grenoble et il a toujours été établi que des professeurs avaient des engagements politiques notoires. Mais l'engagement dominant était alors celui d'un PS modéré : être à la mode c'était pour Grenoble être "rocardien" ou PSU.
Les étudiants savaient très bien surfer sur une approche social-démocrate modérée qui était de bon ton. Le changement c'est la radicalité à gauche ou comment passer de Rocard à ... Mélenchon. C'est un réel sujet de fond. l'IEP doit préparer à la gouvernance. Comment la gouvernance est-elle compatible avec la "révolution" ? C'est un détournement d'objectif. En réalité, c'est tout le processus de fonctionnement des IEP qui doit être révisé. Comment préparer à la gouvernance avec des enseignants qui n'ont jamais gouverné pour l'essentiel d'entre eux ? Ni dans le public ni dans le privé. De façon globale, il faut revoir les passerelles entre les intervenants qui vivent la vie de l'entreprise ou celle d'une collectivité. Et pour les collectivités, il faut afficher la diversité. C'est la diversité qui fait défaut. Ce n'est pas l'existence d'idées politiques. Ce qui pose problème c'est l'entre soi c'est à dire un moule idéologique admis, constatable manifestement à l'évidence. Cette logique mène les IEP à la faillite de l'image de marque.
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