Denis Bonzy

Je suis souvent très surpris par deux comportements qui ont pris une place inhabituelle : le fatalisme et la défiance. La fatalisme, c'est la pire offense que l'on puisse faire à la démocratie : penser que le suffrage universel direct ne sert à rien. D'abord c'est inexact. Ensuite, c'est baisser le rideau de la fête de la citoyenneté. Enfin, c'est mettre en berne l'espoir qui est l'un des plus beaux et efficaces moteurs de la vie. Pour ce qui concerne la défiance, les professionnels de la politique ont une très lourde responsabilité. C'est difficile de croire encore quand les actes deviennent à l'opposé des promesses. Il faut rétablir la confiance. Pour rétablir la confiance, il faut des engagements clairs, écrits dans le détail et pour les principaux d'entre eux la reconnaissance d'un pouvoir de révocation en cas d'irrespect. C'est une procédure simple, saine qui rappelle qu'un élu n'est là que pour appliquer le contrat de la confiance avec le peuple. Et il doit y avoir un espace pour la responsabilité bien avant la prochaine élection. S'il s'éloigne de ce respect, le peuple doit pouvoir le sanctionner. Avant d'être candidat, j'ai beaucoup hésité. Je n'ai jamais cherché à refaire ce que j'avais déjà fait. Il y a tellement d'autres choses à découvrir. Les années ont passé. J'ai aussi pour la première fois à ce point ce sentiment diffus mais fort que la distance de la route est désormais limitée. Je suis d'ailleurs très reconnaissant que cette route ait été déjà aussi longue quand je constate les épreuves dramatiques connues par certains partis si jeunes. Mais l'affaire immobilière du Villarey et cette ambiance haineuse qui anime un mini-groupe au sein de la municipalité sortante m'ont convaincu de faire le pas. La chance d'une Commune comme St Paul c'est la capacité à rassembler les talents. Les talents sont nombreux, ils doivent vivre dans la tolérance et dans la confiance. Pour cette campagne, pour tenter de rétablir la confiance, le symbole clef de la campagne sera un stylo. L'écriture et la signature sont les vecteurs les plus solides et permanents de la confiance. Comme dans la vie professionnelle, elles doivent retrouver ces fonctions dans la vie publique.