Denis Bonzy

Trois crises majeures se sont installées de façon insidieuse mais aux conséquences concrètes importantes. 1) La quasi-disparition des conseillers départementaux : jusqu'en 2015, les conseillers généraux étaient des acteurs à part entière de la vie publique locale.

Ils s'engageaient sur des dossiers locaux. Ils portaient des projets. Ils publiaient des rapports mensuels de subventions. Désormais, ils sont quasi-inconnus. Dans la revue des AVG cet été, un éminent membre de l'Académie Delphinale dressant le portrait des conseillers généraux du canton de Vif résumait l'évolution de la façon suivante : "une entité géographique disparate d'un ensemble de communes qui n'ont que peu d'histoire en commun". Tout est résumé. Et pour des Communes qui sont en grave crise financière comme St Paul de Varces, cette disparition va considérablement handicapé la compensation départementale qui a joué par le passé quand le département avait vocation à réduire les inégalités territoriales. 2) Les votes à la Métro : quand David Richard refuse de soutenir des propositions en faveur d'un fonds de solidarité pour les entrepreneurs, artisans, commerçants, il le fait à quel titre ? Le sujet n'a jamais été débattu en conseil municipal. Il n'en rendra même jamais compte en conseil municipal. Cette marginalisation des votes à la Métro est très grave comme si l'élu devenait "hors sol" alors qu'il reste d'abord un représentant de la Commune membre de la métropole. 3) La crise de la dette : les taux faibles ne seront pas éternels. Au moindre redémarrage, ponctuel ou durable, des structures budgétaire vont exploser. Aujourd'hui, la dette ne fait "pas mal". Demain, elle peut être un virus dramatique. 

Ces trois crises à ce jour silencieuses portent en elles des conséquences pratiques considérables. Les oublier ou les négliger c'est une façon d'insulter l'avenir.