27/04/2019 : Le Villarey : le compte n'est pas bon

Si la municipalité sortante répondait précisément aux questions qu’elle posait elle-même hier quand elle était dans l'opposition, elle serait conduite à annoncer un probable doublement des impôts municipaux pour financer les aménagements sur la base de l’actuel déséquilibre financier de l’opération Le Villarey (tranche 1).

Sans aucune polémique, regardons les écrits.

Janvier 2012, la municipalité actuelle sortante, alors dans l’opposition, valorise le terrain du Villarey à 4 millions d’euros (cf page 5 du document). Le terrain est vendu aujourd’hui pour 1 730 000 €. Qu’est ce qui justifie cet effondrement des prix en 7 ans : - 56, 75 % ?

En 2012 et 2013, la municipalité sortante, alors dans l’opposition, s’élève contre un projet de 58 logements. Et elle détaille les dysfonctionnements : voiries trop étroites à élargir, réseaux d’eau et d’assainissement à augmenter, conséquences financières trop lourdes, école à agrandir … Aujourd’hui, pour la seule première tranche, elle donne l’autorisation pour 80 logements soit + 37, 93 % par rapport au projet contre lequel elle s'élevait hier.

En juillet 2017, le maire sortant évoque de "65 à 80 logements" (cf le compte rendu publié dans le Dauphiné Libéré). Le chiffre de 65 logements est alors publiquement présenté comme le plus probable. A la fin, c’est le plafond de 80 logements qui est décidé en bout de course. Pourquoi ce qui était inacceptable hier pour 58 logements ne le serait-il plus aujourd'hui pour 80 logements soit + 37, 93 % ? Pas la moindre explication.

Le 23 février 2010, l’EPFL de la Région Grenobloise, porteur du foncier, conditionnait son accord à la réalisation « d’un équipement public ». L’EPFL justifiait alors ainsi la conformité légale de l’opération par rapport aux critères de son intervention initiale. Aujourd’hui, il n’y a plus aucun « équipement public » dans l’opération Le Villarey 1. Pourquoi cette obligation légale impérative hier ne l’est-elle plus aujourd’hui ?

Et la liste des incohérences graves pourrait durer longtemps. Si ces questions sont laissées sans réponse, ce n’est pas le fait d’une improvisation dans la précipitation. C’est que les réponses sérieuses angoisseraient les citoyens. D'où la tactique actuelle de dissimulation de cette opération qui n'a fait l'objet à ce jour d'aucune communication officielle. 

 


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