Denis Bonzy

Depuis 1975, sur les conseils d'un Professeur de droit qui fut un véritable guide pour moi (Gustave Peiser), je noircis méthodiquement des carnets qui sont des notes brèves, des faits, des émotions, des anecdotes. C'est le cas notamment lors des campagnes électorales. Avec le recul, leur lecture est très instructive. De façon générale, depuis quelques mois déjà, progressivement, j'essaie de sortir de l'écrit sur papier. Trello m'y aide beaucoup. Sur cette lancée, je posterai donc sur ce blog mon carnet de campagne. J'ai conscience de le partager davantage que d'ordinaire. Mais peu importe. La campagne électorale sur St Paul de Varces ne me concerne pas moi d'abord mais chaque citoyen sur sa volonté à défendre une identité de Commune et une conception de la Démocratie. Hier soir, vendredi, en prenant les salades de Marie et la mienne à la Calèche, Sylvie a eu une expression lourde de sens "là je m'aperçois que je n'ai plus 20 ans ...". Pour ma part, les citoyens me l'ont fait comprendre depuis si longtemps déjà. Samedi 19 octobre, vers les 17 heures, je suis sur le terrain aux Ruines. Une personne d'un âge mûr s'arrête au volant de sa voiture. Il baisse sa vitre. Je lui remets un document. Il m'explique qu'il vient de s'installer sur la Commune depuis quelques années seulement. Que sa femme malheureusement décédée avait fait une des campagnes de "denis bonzy". Il est sympa sur ces campagnes d'alors et me pose une question "vous le connaissez ?". C'est tellement sincère de sa part comme questionnement que j'hésite même à lui répondre "oui un peu, c'est moi !". Quand je lui réponds ainsi, il est manifestement surpris. Il avait dû garder à l'esprit les images des campagnes des années 80. Mais tant d'années sont passées depuis ... Qu'est ce que j'ai dû changer pour susciter une telle observation ... Ce samedi 19 octobre, sous une météo changeante, une fois de plus lors des discussions, deux constats s'imposent : le mécontentement au sujet de la Métro et au sujet de la docilité des élus municipaux face à la Métro. Les citoyens aspirent manifestement à des élus plus déterminés, plus solides dans leurs engagements comme dans leurs convictions. La Métro a poussé l'irresponsabilité municipale consentie à des extrémités telles qu'elle pose désormais la question même de la survie de l'intercommunalité. Et les élus ont perdu beaucoup de confiance dans le petit jeu local du "c'est pas moi c'est l'autre" à un point tel qu'il faudra durcir les garanties des engagements car la confiance est sérieusement abîmée les concernant. C'est une réalité à bien intégrer dans le contenu des propositions définitives.