Denis Bonzy

Suite au drame d’Arras, le lundi 16 octobre 2023 est une journée de solidarité avec la communauté de l’enseignement. Le drame d’Arras doit être un électrochoc. Notre période manque de sacré. Et l’école doit être sacrée. Pendant l’enfance, l’école c’est la « seconde maison ». A côté de la maison familiale, l’école, le collège, le lycée sont la « seconde maison » : « la maison des copains ».Et cette maison là aussi doit être celle de la paix, du calme, du respect.

Apprendre et transmettre : deux superbes valeurs. Ces valeurs doivent pouvoir compter sur des lieux sacrés à chaque âge de la vie.

Quand j’ai commencé mon activité professionnelle, ce fut d’abord de l’enseignement du droit en complément de la fin de mes études. Puis j’ai conservé une activité de ce type en complément de mes activités professionnelles principales. Ce fut encore le cas de 2004 à 2014 dans une Ecole Supérieure de Commerce à Lyon. Ce sont des temps forts qui m’ont beaucoup appris et pendant lesquels j’ai essayé de transmettre un savoir, une expérience.

Dans mes mandats publics, la qualité des équipements scolaires a toujours été une priorité pour moi.

Comme Maire de St Paul de Varces, ce fut le cas avec la réalisation de la nouvelle Ecole Les Epis d’Or avec sa logique voulue d’espaces naturels larges pour que l’Ecole soit aussi un cadre de jeux en pleine verdure.

Comme Conseiller Général, j’ai travaillé à la restructuration du Collège Masségu de Vif, à la construction du nouveau Collège Moucherotte de Pont de Claix mettant fin au dernier wagon de Brignoud en Isère, à la création et à la construction du nouveau Collège de Varces.

Une part prioritaire de mon engagement public a ainsi toujours été consacrée à l’enseignement.

Parce que l’enseignement est le ciment et le pilier d’une société du mérite avec l’égalité des chances, loin de la seule reconduction mécanique d’avantages culturels ou financiers d’un héritage familial.

Il faut restaurer cette priorité des lieux sacrés où apprendre et transmettre restent une valeur essentielle. Dans la paix. Dans la tolérance. Dans le respect.

Ceux qui pensent que c’est désormais impossible sont priés de ne pas déranger, dans ce domaine comme dans tant d’autres, ceux qui estiment que c’est encore possible. Grâce aux efforts du plus grand nombre.

Trop d’abandons sont intervenus ces dernières décennies dans notre pays dans de nombreux domaines avec un coût collectif que chacun peut désormais constater.

Si cet abandon devait aussi frapper l’école, les collèges, les lycées, l’université, il marquerait la fin d’une certaines conception de notre vie en société.