Lorsque le 27 novembre 2021, j'annonçais le début de la rédaction de mon 7 ème livre, je n'imaginais pas que son sujet puisse être à ce point au coeur de l'actualité 4 mois plus tard. Ces travaux du soir suscitent 3 remarques de ma part. 1) Contrairement à certaines idées reçues, une campagne électorale n'est pas un choix entre une géographie et son Histoire. C'une Histoire portée par une géographie. Une géographie a son identité, sa personnalité forgées par l'Histoire.
Et le récit du demain doit respecter cette personnalité. Les Etats-Unis vont payer le prix durable de la crise en Ukraine. L'un des plus beaux discours sur la "personnalité" des Etats-Unis a été effectué par Françoise Giroud en 1976 lors de sa conférence à l'Université du Michigan. Sa conclusion : «même ceux qui souhaitent votre abaissement le redoutent parce qu’ils savent que, si vous laissiez tomber de vos mains le flambeau de la liberté, il s’éteindrait peut être pour des siècles». La liberté, c'est le bouclier de l'humanité, quand on a le sentiment que les progrès de l'humanité ne peuvent pas être emportés par des régressions funestes dont la programmation de la mort par une guerre qui est par définition l'acceptation de la faculté de tuer, une faculté pensée, voulue, exécutée.
2) Au moment où les moyens pour faire campagne électorale sont les plus nombreux, l'existence même d'une campagne électorale est contestée, voire niée. Or dans les démocraties occidentales, une campagne électorale, c'est la règle du jeu démocratique. Ce qui n'est pas obtenu dans les urnes devient en permanence recherché dans les prétoires ou dans la rue.
3) L'écriture reste un redoutable rendez-vous avec soi. On croit qu'on oubliera toujours et on oublie jamais. C'est l'univers qui s'éloigne le plus de la culture des "porte beau" cachant sous leur arrogance souvent la médiocrité affligeante de leurs comportements. L'écriture reste le plus grand exercice d'humilité parce que la page blanche est un test toujours redoutable pour mettre en ordre ses idées, pour choisir les mots.
On ne lit jamais un livre. On lit des personnages, des paysages, des situations .... C'est une sacrée aventure que de donner ces vies là. Le cap de la page 100 vient d'être franchi.
DB
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