11/01/2020 : enquête officielle ouverte sur la source de Bozonat

Il y a des courses de lenteur contre la montre qui sont perdues d'avance. La municipalité sortante de St Paul de Varces l'apprend progressivement à ses dépends une fois de plus. C'est un nouvel épisode qui s'engage avec l'ouverture officielle de l'enquête sur la source de Bozonat. Les faits : est-il exact ou pas que le remblaiement du terrain synthétique de football a été opéré à l'aide de 48 sacs de 850 kg chacun contenant des granulats de pneumatiques usés ? Les joueurs ont le droit de savoir. Un terrain synthétique est un progrès nécessaire. Nous y sommes favorables. Mais les conditions techniques des remblais doivent être sécurisées. Dans de nombreux endroits, ces granulats sont désormais interdits. Plusieurs ministères ont tout dernièrement saisi l'Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour évaluer "les risques liés à l'utilisation des granulats de caoutchouc recyclés notamment dans les terrains de sports synthétiques". Les parents d'enfants joueurs ont le droit de savoir. Mais aussi les personnes qui utilisent la ressource en eau de Bozonat qui peut être contaminée par les conditions des remblais. Le maire sortant a toujours refusé de répondre y compris à des questions sérieuses posées sur ce point par des membres de la municipalité sortante. Des habitants ont questionné : pas de réponse. Des riverains ont questionné : pas de réponse. Par conséquent, nous avons été saisis. Qu'a écrit le Directeur Départemental de l'ARS (Agence Régionale de la Santé) : réponse du Directeur : pas d'avis sollicité par la Commune. Donc il faut aller plus loin. Et aujourd'hui, le Ministère ouvre une enquête. Une Commune ne peut pas fonctionner comme cela avec un tel mépris du droit de savoir des citoyens. Sur ce dossier, c'est la santé qui est en cause. Pourquoi cacher la vérité ? Pourquoi ne pas communiquer les faits sur une opération financée par tous les contribuables : les matériaux dans les sacs, leur composition, leur origine, pourquoi ici et pas ailleurs ... Sur le jury du Villarey, toujours tenu secret, c'est la légalité qui est en cause. Sur l'arrêté de délégation des pouvoirs (toujours pas de réponse), présenté comme envoyé par la mairie et considéré comme pas reçu par la Préfecture, c'est la régularité d'un acte public qui est en cause. Sur la compatibilité entre le Villarey 1 et le réseau d'eau (toujours pas de réponse), c'est l'alimentation en eau des habitants qui est en cause. Et la liste pourrait durer longtemps. Le droit de savoir est l'une des libertés fondamentales. Une Commune ne devrait jamais ouvrir une course de lenteur contre la montre dans l'exercice de ce droit par les citoyens.


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