L'inquiétude gagne du terrain face à toutes les menaces objectives qui existent désormais sur la qualité de l’eau dans l’agglomération grenobloise. 4 menaces principales méritent des réponses claires, précises qui se font terriblement attendre.
1) L’eau polluée de Vif - Le Gua - Varces : une semaine après la réunion historique de Vif (1 200 personnes présentes !), toujours pas de réponse claire. Et pourtant, l’action conduite par Mme Karine Maurinaux pour la défense des consommateurs donne aux pouvoirs publics la chance d’une interlocutrice compétente, sérieuse, responsable.
2) Le fonctionnement de la Régie publique des Eaux de Grenoble (sous la forme juridique de SPL) suscite à son tour des questions : le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes (28 juillet 2014) a mis en évidence des questions sérieuses. Pas de réponse. Parmi les questions posées par le rapport :
2a) «Comptes non sincères» (cf page 13/47),
2b) l’augmentation des créances irrecouvrables : 254 985 € sur l’exercice 2011 soit une très forte augmentation (cf page 14/47),
2c) forte augmentation de l’endettement : + 63 % de 2008 à 2011 (cf page 18/47)
2d) Le taux des pertes en réseau (30 m3/Km/J) est le + élevé des collectivités urbaines de l’échantillon comparable (cf page 31/47).
2e) Une politique salariale en difficulté : même en travaillant à 35 heures par semaine (cf page 25/47) à compter de 2008 (car c’était 34 heures par semaine avant 2008), c’est un organisme avec un taux très élevé d’absence par agent : 23 jours en moyenne par agent en 2012 (cf page 26/47).
3) Une gestion éclatée dans de nombreux organismes : la régie des eaux de Grenoble n’est pas parvenue à convaincre ses plus proches collectivités voisines d’où une gestion publique locale totalement éclatée de l’eau. Le SIERG gère toujours 33 Communes de l’agglomération grenobloise. D’autres structures publiques gèrent de petites entités par exemple le SIVIG pour le secteur Sud de l’agglomération grenobloise (Vif, Le Gua …). Le SIVIG qui vient de rejoindre la Métro de l’agglomération grenobloise dans des conditions tellement non préparées que depuis 2 ans l’eau dans le Sud de l’agglomération n’est plus facturée aux abonnés.
4) Face à la tendance du réchauffement climatique et de l'explosion urbanistique péri-urbaine, plusieurs Communes semblent manifestement exposées à des risques croissants d'insécurité d'alimentation en eau en pleine période d'été. Quels efforts pour y remédier ? Là aussi, pas la moindre visibilité.
Pour toutes ces raisons techniques, l'eau semble vouée à occuper souvent l'actualité dans l'agglomération grenobloise dans les prochaines années.
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