Denis Bonzy

Avec les fortes pluies des dernières semaines, des risques naturels toujours plus préoccupants. Nombreux éboulements et des embâcles de plus en plus graves.

#SurLeTerrain : nouvelle coulée torrentielle dans la nuit de lundi à mardi à l’Echarina. Près de 80 cm de nouveaux dépôts à proximité du barrage. En amont, des monticules de matériaux. Au rythme actuel de « travaux de rustines » on n’en sortira jamais des années d’inaction. Il faut changer de braquet et rapidement pour restaurer une protection digne de ce nom.

St Paul de Varces : risques naturels : enfin des premières dotations d'Etat mais on est toujours loin du compte nécessaire : il a fallu trois ans de débats lors des séances du conseil municipal pour que les deux oppositions parviennent à convaincre l'actuelle municipalité de l'urgence d'actions de protection face aux risques naturels. 

#SurLeTerrain : le décalage entre les moyens financiers accordés par les Collectivités publiques et les réalités du terrain est immense. Dans ce domaine aussi le sentiment d’une impuissance quand on compare avec la mobilisation et la réactivité des années 90. Mai 88 : 2 millions de m3 de matériaux, un pont arraché…

L'IoT et les risques naturels : une révolution possible. Les perspectives de l'IoT (Internet des objets connectés) sont gigantesques. C'est désormais le cas en matière de prévention des risques naturels avec le signalement de mouvements qui annoncent des éventuelles évolutions plus massives. 

Je suis stupéfait par le déni qui règne sur St Paul face aux risques naturels. Janvier 2018 : le Brigagier déborde : des habitations sont endommagées. Août 2020 : Brise Tourte saute sur le Chemin du Bémont : des propriétés sont endommagées. Juillet 2021 : Brigagier, Cognat, Grand Sorbier : des propriétés sont endommagées. Fin décembre 2021 :  nouvelles difficultés sérieuses. Et avant 2018, il n'y avait jamais eu de pluies sur St Paul ? 

Mercredi 1er décembre, éboulement à 20 heures au pied du Rocher de la Bourgeoise. Samedi 04 décembre, éboulement au ruisseau de la Cascade. Et toujours le 4 décembre, chemin Bémont, le non entretien des caniveaux produit des dégats sur la voirie. Dans l'inaction des dernières années, les crises augmentent dangereusement. 

Près de 120 jours après les pluies torrentielles de fin juillet 2021, rien de sérieux n'a été entrepris en amont des zones à risques. C'est une inaction grave qui expose plus de 100 habitations à des risques inédits. Par une correspondance détaillée de 3 pages, j'ai saisi le Premier Ministre de cette réalité. 

#SurLeTerrain : dans les tranchées des coulées de boues torrentielles : c'est un exercice passionnant que de se rendre au départ d'une coulée de boue et de la parcourir à la descente pour constater les choix de directions qui ont été opérés par la nature. Des travaux très anciens de protection trouvent alors une justification qui mérite l'admiration par la connaissance d'alors du terrain. La satisfaction de constater que des nouveaux arrivants de plus en plus nombreux cherchent à mieux connaitre ce sujet. 

La municipalité est tombée de façon étonnante dans deux travers inquiétants dans la gestion du danger des risques naturels. 1) Elle s'isole par sectarisme. 2) Trop de ses membres ignorent le terrain. Le 31 juillet, le désarroi de Mme Valerie Cazaux était terrible à constater. Si les pluies diluviennes étaient tombées sur Pieu et non pas sur le versant Est du Vercors, la situation dramatique aurait été catastrophique (c'est le mot juste).