Denis Bonzy

Dans les années 80, la bande des libéraux comprenait François Léotard, Gérard Longuet, Alain Madelin et Philippe de Villiers. Jacques Douffiagues a parfois été ajouté à cette liste des "mousquetaires" au premier plan du "printemps des libéraux". 4 profils très différents et surtout très complémentaires que j'ai pu rencontrer dans de nombreuses occasions.

François Léotard était le plus médiatique mais aussi le plus "superficiel". Alain Madelin était le plus libéral et disposé à rompre l'ordre établi. Gérard Longuet le plus organisateur et avide d'ordre. Et De Villiers était le plus talentueux avec une culture générale impressionnante. Mais aussi une constance impressionnante. En 1981, il a démissionné de la Préfectorale car il n'envisageait pas de servir l'Etat de François Mitterrand, c'est une sacrée "marque de fabrique". Le chiraquisme a étouffé ces quatre talents comme il a été capable d'en étouffer de nombreux autres. Leurs discours étaient d'une qualité hors du commun. L'Assemblé nationale comptait des temps forts avec eux, avec Deniau, avec Peyrefitte, avec Pasqua ... Comment la représentation nationale a-t-elle pu chuter aussi bas que l'actuel spectacle ?