Denis Bonzy

Je suis très surpris par l'impact du "miracle" du coefficient multiplicateur appliqué aux municipales dans certains esprits. C'est un miracle qui semble parfois donner le vertige au point que des bénéficiaires oublient qu'ils sont minoritaires dans l'opinion. Et qu'en refusant d'écouter leurs oppositions, c'est la démocratie à l'envers : une minorité qui s'impose à une majorité de voix exprimées. Je dis "parfois" car à la lecture du Dauphiné Libéré, j'ai constaté des maires qui, avec modestie et sagesse, respectaient cette réalité. A St Paul de Varces, pour le moment ce n'est pas le cas. 45 % des voix ont donné 74 % des places au Conseil. La multiplication s'applique aux places et pas aux scores réels. Chaque fois que les 14 élus votent contre une proposition exprimée en commun par les 2 oppositions, c'est 45 % des voix qui s'imposent à 55 % des voix ! Cette anomalie générale suscite des réactions de plus en plus nombreuses pour supprimer le coefficient multiplicateur. C'est une réforme de bon sens qu'un Conseil représente la vraie photographie des sensibilités d'une Commune. C'est quand même la base d'une démocratie qu'il en soit ainsi.