Denis Bonzy

C'est une question qui m'est souvent posée ces dernières semaines : "et vous qu'est ce que vous avez le moins bien supporté dans la municipalité sortante ?". Ma déception n°1 face au passif de la municipalité sortante : qu'elle entretienne en permanence un fatalisme ou quand la vie deviendrait nécessairement une tartine sans beurre ni confiture. A chaque étape du mandat écoulé, les explications données ont été celles du fatalisme : ne pas changer le PLU en avril 2014 : "nous étions trop amateurs". Ne pas voter contre la fermeture de la déchetterie : "s'abstenir, c'est voter contre". Les démissions en cascade : "c'était leurs choix". Les vices gravissimes de construction de la nouvelle salle polyvalente : "le moment venu, les assurances devront bien fonctionner". Un maire sortant qui proclame aimer "passionnément" St Paul mais qui préfère vivre dans une Commune voisine depuis 5 ans :"ça revient au même, c'est juste à côté". Et la liste pourrait durer longtemps. Il n'y a jamais d'explication claire, volontaire. Comme s'il s'agissait de se contenter de toujours habiller une réalité préoccupante par des habits de l'excuse ou de la fatalité. C'est un discours fait de refus de voir, d'abandons, d'irresponsabilité. C'est ce qui a été le plus désagréable à mes yeux au cours des 6 dernières années même bien au-delà d'une violence verbale, d'un sectarisme évident et d'un irrespect des lois qui posent des questions sérieuses. Au-delà même de ces derniers constats, ils n'auront jamais répondu à un seul "pourquoi ?". Ce fatalisme là, c'est l'assurance des échecs à répétition dans la durée puisque, par définition, cet état d'esprit n'accepte pas la remise en question donc la capacité à progresser. C'est probablement ce qu'il y a de plus inquiétant dans la situation actuelle.