La démocratie française est malade. Mais elle envisage surtout de ne pas ... se soigner. Elle est malade, parce qu'elle est frappée par le pire mal possible : la désaffection des citoyens. Le taux de participation est aujourd'hui le taux d'abstention d'hier. Mais la classe politique professionnelle feint d'ignorer cette réalité : ce qui compte c'est de gagner. Gagner avec 15 % des inscrits. Surtout Gagner.
L'alternance est rendue quasi impossible par un fossé creusé entre le pouvoir sortant et les challengers. Avant d'être un vote sans les électeurs, les élections sont d'abord une campagne sans des débats publics, sans le porte à porte, sans la distribution de documents d'informations, souvent même désormais sans la diffusion des documents dits de propagande officielle (professions de foi et bulletins de votes). Et il serait demandé à la campagne des - qu'elle se termine par la participation des +. C'est impossible. C'est tout le droit électoral français qui doit être révisé. Pour une raison simple, il bride la concurrence saine et rend l'alternance de plus en plus difficile. Mais surtout parce qu'il est de moins en moins respecté par des pouvoirs sortants qui n'acceptent plus de respecter les règles et sans la moindre conséquence pratique. C'est toujours inquiétant quand une démocratie se sait malade mais en même temps manifestement déterminée à ne pas se soigner.
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